Pendant 10 jours, PistonsFR va mettre à l’honneur les différentes époques traversées par la franchise des Detroit Pistons, depuis son déménagement de Fort Wayne à Detroit en 1957 jusqu’à aujourd’hui.
Et pour explorer l’histoire des Pistons, nous allons nous intéresser aux évolutions du maillot de la franchise, identité de l’équipe et objet hautement symbolique.
Après la fin des Bad Boys, les Pistons reviennent à des choses qu’ils connaissent malheureusement trop bien : un joueur extraordinaire (Grant Hill) pas assez bien entouré pour gagner. Mais cette fois-ci, Detroit va profiter de ce changement d’époque pour tout révolutionner : maillots, couleurs mais aussi logo !


Teal Era (1996-2001) : la génération sacrifiée
En 1996, les Bad Boys n’existent plus depuis déjà deux saisons. Isiah Thomas et Bill Laimbeer partis à la retraite, il ne reste que Joe Dumars en gardien du temple, sans doute déjà en préparation pour sa reconversion comme GM. Entre temps, un nouveau prodige a pris place à la tête du navire Pistons : Grant Hill. Secondé jusque là par Allan Houston, Hill se retrouve seul pour mener ce roster plus que bancal.
Fiers de cette nouvelle tête de gondole, les Pistons vont en profiter pour revoir toute leur identité du sol au plafond. Il y a quelques similitudes avec la révolution que souhaitait faire Dick Vitale en 1978 mais cette fois, même le logo passe à la moulinette. En phase avec la tendance des années 90, Detroit abandonne son design rond ultra classique pour un cheval aux yeux rouges plutôt menaçant !
Flanqué de ce nouveau logo et d’une nouvelle couleur bleu sarcelle, Detroit va pourtant connaitre la frustration d’échouer au premier tour des playoffs chaque année. En 2000, Joe Dumars devient officiellement le GM de la franchise et prend comme première décision d’envoyer l’idole Grant Hill au Magic contre les inconnus Chucky Atkins et Ben Wallace ! Un choix qui met fin à la Teal Era…
Le maillot Away: des flammes et des pots d’échappement !
Pour suivre les dernières tendances en matière de mode, les Pistons changent donc les couleurs de l’équipe à l’été 1996 : le bleu sarcelle (teal) devient la couleur principale de l’équipe, à laquelle vous ajoutez du noir, du jaune et du rouge. Sur le maillot, le logo entier avec cette tête du cheval et sa crinière enflammée prend toute la place, là où un simple « PISTONS » suffisait jusque là.
Ce jersey ne laissera personne indifférent, parfois décrié, parfois encensé. Pour cette Teal Era, les graphistes de la Motor City s’en sont donné à cœur joie mais sans doute ont-ils révolutionné trop de choses, trop vite. Changer de logo et de couleur en même temps a fini par perdre les fans. Beaucoup de détracteurs critiquent ce jersey (et ce logo) en disant que ce n’est pas vraiment les Pistons. Et on ne peut pas tellement leur donner tord : si le design du cheval est cohérent avec la Motor City, la couleur bleu foncé et le rouge doivent rester indissociables des Detroit Pistons. Et il suffit de regarder le logo de PistonsFR pour s’en assurer.
Le joueur : Grant Hill
Fabuleux prospect universitaire, Grant Hill a connu des débuts fracassants avec les Pistons. Sélectionné avec le troisième choix de la draft 1994, Hill sera All-Star dès sa première saison et co-rookie de l’année en 95, à égalité avec Jason Kidd. Dans cette Teal Era, il est le capitaine du navire Pistons et le restera pendant 4 ans, avant de commencer à se blesser. 4 ans où il sera chaque année invité au match des étoiles.
Les dirigeants des Pistons avaient tout prévu : Grant Hill était censé être le joueur le plus talentueux de l’Histoire de la Motown, peut être même le nouveau Michael Jordan. A l’époque, peu de joueurs NBA étaient capables d’être aussi créatifs que lui, capables de marquer dans n’importe quelle position et de bonifier tous les ballons qui passaient par lui. En août 2000 c’est pourtant la fin de l’histoire : commençant à peine ses problèmes avec les blessures, Hill fut envoyé chez le Magic pour permettre aux Pistons de commencer leur reconstruction. Celle qui mènera la franchise au titre NBA 2004.